Notre histoire
Avant il y avait la mer
Il y a près de 200 millions d’années, lorsque le globe regroupait presque toutes les terres émergées en un supercontinent appelé Pangée, la mer baignée toute la Gascogne.
150 millions d’années après, la Pangée se sépare : l’Océan Atlantique se forme et les continents naissent progressivement. A l’époque du Miocène, entre 24 et 5 millions d’années les terres sont alors recouvertes par une nature luxuriante : une végétation semblable a une jungle subtropicale envahit le territoire et ait habitée par une importante macrofaune. De nombreuses espèces géantes, sorte d’« éléphants antiques » peuplent les environs. Les dinothériums, les mammouths et leurs cousins les mastodontes constituent alors des espèces largement représentées.
De nombreux gisements de fossiles parsèment tout le territoire et, bien qu’aucun paléosite d’ampleur n’est encore été mis à jour, les découvertes fortuites restent monnaie courantes sur les communes de notre territoire.
Avant il y avait les chasseurs-cueilleurs
Depuis la préhistoire, la Gascogne gersoise est occupée par l’homme. De nombreuses découvertes archéologiques témoignent d’une occupation précoce, remontant au Néolithique (10 000 av. J.-C. - 2200 av. J.-C.). Homos sapiens règne alors en maître sur la planète. Devenu sédentaire, il a bâti des villages, pratique désormais l’agriculture et l’élevage et stock ses denrées. Il fabrique également de nombreux outils en os ou pierre taillées et poulies. À ce moment, l’apparition de la métallurgie constitue un véritable bon en avant pour la société. L’Âge du Bronze débute et avec lui le monde « moderne ».
C’est ainsi qu’à Belloc-Saint-Clamens, à Saint-Ost et dans nombre de communes voisines, des haches polies ou en bronze (alliage de cuivre et d’étain) ont été mises à jour par les habitants.
Avant il y avait les gaulois
Après l’Âge du Bronze, les peuples se mélangent. Ceux que l’on nomme les « gaulois » sont en réalité une multitude de peuples qui cohabitent plus ou moins pacifiquement. Parmi les plus connus, on peut citer les Arvernes (Auvergne), les Parisii (bassin parisien), les Namnètes (Nantes)… Dans la « Gaule Aquitaine » coexistent entre autres les Vasates (proto-basques), les Tarbelles (Tarbes), les Elusates (Eauze) ou encore les Ausques (Auch). Chacun de ses peuples va fonder des bourgs dont les bassins urbains correspondent à nos villes actuelles.
Avant il y avait les romains
De -58 à -50 av. J.-C., les romains mènent la guerre des Gaules dont le point d’orgue sera la célèbre bataille d’Alésia qui marquera la défaite de la coalition des peuples gaulois menés par Vercingétorix face à l’armée romaine de Jules César. En -27, la fin de la guerre civile de la République romaine marque la naissance de l’Empire Romain d’Occident. Conquise, la Gaule se romanise progressivement. Au IIIe siècle, à un territoire correspondant plus ou moins à l’Aquitaine, l’administration impériale romaine donne le nom de Novempopulanie (province des neuf peuples définie sous le règne d’Auguste). Grâce à un réseau routier optimisé, les échanges culturels et les grandes avancées civilisationnelles sont favorisés et émerge alors une nouvelle culture dite gallo-romaine.
Alors, de nombreux propriétaires terriens, issus de l’élite militaire et administrative romaine, s’établissent dans de grandes exploitations. Sur les communes de Saint-Elix-Theux ou de Belloc-Saint-Clamens, d’importantes fouilles archéologiques ont montré la présence de somptueuses villa. À plusieurs endroits et de manière régulière, des agriculteurs font ressurgir, lors du labour de leurs terres, des vestiges substructions, des vestiges de mosaïques et de céramiques.
Avant il y avait les Wisigoths
En parallèle, les Wisigoths, un peuple germanique venus de l’est, mènent au cours du Ve siècle de nombreuses incursions sur le territoire. Ayant débutés leur migration depuis une région proche de la mer Noire entre 270 et 275, ils entrent en Gaule en 451. De ses invasions dites barbares découle ce que l’on nomme communément le royaume wisigoth. Situé entre la Loire et les Pyrénées, ce royaume englobe une partie de la France actuelle.
Le roi wisigoth Euric (ca 420-484), alors à la tête du royaume de Gaule et d’Hispanie, étend son autorité sur toute l’Aquitaine romaine, sur le sud de la Narbonnaise et sur la plus grande partie de l’Hispanie. Il établi la capitale de son royaume à Toulouse et sa résidence royale à Aire-sur-l’Adour.
Dans les communes de Sainte-Dode et de Sainte-Aurence, les légendes de vierges martyres devenues saintes patronnes des villages grâce au développement d’importants pèlerinages remontent largement à cette période où l’Église combattait la doctrine de l’arianisme.
Avant il y avait les comtes d’Astarac
Au Moyen Âge, le pays d’Astarac est connu sous les noms Asteriacum, Asteirac ou même Estiras ou Estarac. Son étymologie pourrait être héritée du latin astaricensis-ager ou du biscayen (dialecte basque) azterren qui signifie racine, fondement.
C’est justement à cette période que l’Astarac trouve le fondement de son histoire. La maison d’Astarac est une lignée féodale qui, issue de la maison de Gascogne, possèda les comté éponyme entre les Xe et XVIe siècles. Leur histoire semble débuter en 920 lorsque le duc de Gascogne Garcie II dit le Courbé divise ses terres entre ses fils : l’aîné reçut la Gascogne, le cadet le Fézenzac et le dernier, Arnaud, l’Astarac. Occupant un rôle particulier dans l’histoire de la France méridionale, entre les puissants comtés de Toulouse, de Foix, de Comminges et les royaumes de Navarre et d’Aragon, les membres de la maison d’Astarac sont devenus comtes par la grâce de Dieu en 1442. Puissants, ambitieux et autoritaires, ils ont su, grâce à un habile jeu politique, manœuvrer afin de conserver leurs terres jusqu’au XVIe siècle.
Établis au début de leur histoire sur la commune de Moncassin où les vestiges de l’imposante motte castrale surplombent encore la vallée, ils fondèrent, avec le puissant abbé cistercien de Berdoues, la bastide de Mirande. Ville nouvelle et rationnelle, Mirande deviendra le centre névralgique du pouvoir comtal jusqu’à l’extinction de la lignée en 1511 (décès de Jean IV d’Astarac qui ne laissera derrière lui que des filles).
Après il y eu les gascons
Depuis le temps des Comtes, la Gascogne est sujette à un morcellement féodal particulier où les seigneuries locales sont nombreuses et indépendantes. Les châteaux, les castelnaux, les bastides et les bourgs fortifiés pullulent sur tout ce territoire qui se couvre bientôt d’une multitude de centres urbains dont le développement est soutenu par de grands centres religieux comme l’abbaye Cistercienne de Berdoues. Participant aux grands défrichements et au développement de l’agriculture, les moines cisterciens ont établis de nombreuses granges monastiques (grands bâtiments isolés destinés à abriter une activité agricole collective effectuée sur place par un groupe de moines détachés d’une abbaye) comme à Saint-Michel, Saint-Elix-Theux, Saint-Médard...
Intégrée au duché d’Aquitaine, la Gascogne n’échappe pas aux conflits entre les rois de France et d’Angleterre ni à la querelle qui compose les Armagnacs et les Bourguignons. Dans les années 1530, la scission entre les églises catholiques et protestantes impacte également durablement les populations qui resteront sensibles à ce schisme pendant des siècles (comme en témoigne la fondation au cours du XIXe du temple protestant de Sainte-Dode).
Et maintenant il y a vous !
Depuis toujours, le territoire conserve l’authenticité de sa ruralité !
Pour les gourmets mais aussi pour les gourmands, une agriculture traditionnelle et des produits d’exception qui sentent bon le Gers et la Gascogne ! Foie gras, magret, confit, graillons, porc noir, truites, crevettes, bières, cidre… Le tout en direct des producteurs !
Et pour les amoureux de la nature, ligne de crêtes, vallées et vallons, coteaux tantôt boisés tantôt ensoleillés, prairies ou champs cultivés, l’Astarac présente une mosaïque paysagère où il fait bon se ressourcer ! Marcher, randonner, pédaler, jouer, découvrir au cœur d’une nature préservée avec des forêts, des lacs, des rivières…. Certes c’est pas le Connemarra mais c’est mieux que ça : c’est l’Astarac !
